ATTAQUE DE VASSIEUX

2ème partie

23 Juillet 1944 - Au petit jour

Nous ne pouvons résister à l'envie de nous rapprocher. Est-ce parce que nous sommes complètement ankylosés et frigorifiés que nous voulons bouger ?? En tous cas, c'est ainsi que nous sommes quelques uns, avec notre F.M., assez proches du village, qui recherchons un cheminement protégé.

"CALVA" s'est écarté, cherchant une faille dans le dispositif adverse pour s'infiltrer le plus rapidement possible, au moment où l'ordre sera transmis. Justement, il vient d'être donné :

"Attaquez sur la droite ! !"

Cela lui parait tellement évident que, d'un bond, il est déjà parti et traverse la route en essayant d'entrainer avec lui quelques jeunes qui se trouvent à côté de lui. Il parvient dans un coin qu'il connaît particulièrement bien, dans la scierie MAGNAN : C'est la faille de rocher où, il y a une semaine, il se mettait à l'abri avec "FEND-LA-BISE" et "PARE-CHOC", lorsqu'ils faisaient sauter les rochers pour y installer la mitrailleuse. Entre chien et loup, à la clarté diffuse de l'aurore, il distingue assez nettement deux Allemands, à l'affût derrière une mitrailleuse qui a été installée dans le trou même de "FEND-LA-BISE". Serait-ce la sienne ? Il ne fait pas assez clair pour en être sûr. "CALVA" est redevenu le "CHAT-MAIGRE" d'il y a six mois et silencieusement se rapproche des guetteurs ennemis. Il balance, l'une après l'autre deux grenades. La première tombe à droite du trou et la seconde en plein dedans. Par le passé, "CALVA" a acquis une grande habitude de l'observation de nuit. Cela lui sert bien maintenant car il aperçoit nettement les deux Allemands se précipiter pour rechercher l'endroit où la dernière grenade est tombée. Sans doute ont-il l'intention de la rejeter à l'extérieur. "CALVA" se baisse afin de se protéger et pour préparer deux autres grenades. Il n'a que le temps de se pencher et ses deux premières grenades explosent. Il se relève pour constater les dégâts. Ca a l'air d'avoir marché, car aucun des deux guetteurs ne se relève et il entend des râles émis par l'un d'eux. A ce moment, il voit voltiger une grenade à manche envoyée en hauteur, par un type sûrement très entraîné pour qu'elle explose en l'air. Malgré le fait qu'il se soit couché d'instinct, "CALVA" sent qu'il est touché au genou droit et au poignet gauche. Le voilà blessé à un très mauvais moment. Se retournant pour appeler ses compagnons à la rescousse, il se rend compte que personne ne l'a suivi et qu'il est seul. Sur sa gauche, il remarque des Boches qui courent en direction du col SAINT-ALEXIS, emmenant avec eux une mitrailleuse. Ils empruntent le dénivellement naturel, longeant la route. Le jour arrive vite maintenant. D'autres Boches contre-attaquent également du côté droit de la route. "CALVA" se rend très vite compte qu'il est encerclé; que s'il essaie de se replier maintenant il n'a aucune chance d'échapper aux Allemands, il est perdu d'avance, c'est trop tard.

Il faut réfléchir vite pour trouver une solution afin de sauver sa peau. Il y a un trou assez profond à quelques mètres de lui. Sans hésiter, il y enfourne tout d'abord et à vive allure, son fusil et son sac; dans l'action il ne sent presque plus ses blessures. Il sort ses armes de poing, Colt et Smith & Wesson. Puis se glisse à son tour dans le trou en entassant devant lui quelques pierres, pour cacher l'entrée du trou en diminuant son orifice. Tapi dans son trou, il sait qu'il n'a que très peu de chance d'en réchapper et il est bien décidé à vendre chèrement sa peau. Il essaie d'échafauder des plans. Mais auparavant, il doit retrouver son calme, réduire au maximum l'émotion qui lui fait battre les tempes tellement fortement qu'il a la désagréable impression que tout le monde l'entend. Il est sûr d'une chose, c'est que le premier Boche qui le découvrira, s'ils le trouvent, aura sa fête. Mais après.....à la grâce de Dieu !

Le martellement de bottes cloutées commence à résonner sur les rochers presque au-dessus de sa tête. Aucun doute, ils le cherchent, convaincus qu'il n'a pas eu le temps matériel de s'échapper. Ils sont deux. "CALVA" se doute que l'un d'eux est celui qui a lancé la grenade à manche. Ils vont et viennent sans se presser. Ils doivent scruter toutes les caches possibles. Ils reviennent. A nouveau "CALVA" a le cœur qui bat tellement fort qu'il est persuadé que Boches l'entendent. Les mains sur ses deux pétards, il attend qu'ils le découvrent, se demandant s'il pourra les descendre tous les deux et se "barrer" en laissant au fond du trou, le fusil, les cartouchières et le sac. Ils sont vraiment tenaces et doivent se sentir en sécurité pour aller et venir comme cela. C'est mauvais signe, cela veut dire que les nôtres ne sont plus là Ils ont dû se replier. Pourquoi ??

Finalement, les Boches se mettent à parler plus fort. Ils doivent penser que le Maquisard a réussi de se "tirer" de ce guêpier, car ils abandonnent leurs recherches.

Puis, d'autres Allemands se dirigent vers l'ancien trou de "FEND-LA-BISE", "CALVA" les situe à la voix, car ils parlent assez fort. Il présume qu'ils doivent s'occuper des deux types mouchés par les grenades qu'il a balancé. D'un seul coup, il réalise que les premiers CHLEUHS l'ont cherché beaucoup plus loin qu'il n'était en réalité, ce qui explique qu'ils n'ont pas découvert l'entrée du trou où il a trouvé refuge. Il se trouve sur le côté opposé. Il craint néanmoins que ces derniers n'aient l'idée de se rapprocher et finissent par le découvrir. Il faut croire qu'ils sont beaucoup trop occupés à évacuer leurs blessés, car les bruits de voix s'éloignent et le lanceur de grenade semble avoir regagné son emplacement de combat.

Le danger immédiat semble écarté. Le silence n'est troublé que par quelques paroles échangées de temps à autre et à mi-voix.

Progressivement, le grand jour est arrivé. La température remonte légèrement. Dans son trou, "CALVA" commence à souffrir de ses blessures. Le genou surtout le torture, à cause de la position dans laquelle il doit se maintenir. Il peut à peine remuer tellement le trou est étroit. C'est à ce moment critique qu'il doit se mettre sur le côté pour satisfaire un petit besoin urgent. Pour ce faire, il doit bouger sans bruit. Il est dans l'obligation de faire le mort jusqu'à ce que la surveillance se relâche. Ce n'est que par le bruit extérieur qu'il peut savoir ce qui se passe à la surface, aussi est-il très attentif. Progressivement, son genou s'ankylose, il a l'impression qu'il ne peut plus le plier, même légèrement. Pour essayer de lutter contre l'engourdissement, il remue les doigts de ses pieds et de ses mains. Cet exercice l'aide à contrôler sa peur en l'occupant mentalement. Il espère qu'en attendant jusqu'à la nuit, la situation aura évolué et qu'il aura des opportunités lui permettant de se sauver. Il n'a plus de doute maintenant les nôtres ont certainement décroché, car il n'entend que de très rares coups de feu. La journée promet d'être longue. Une question lancinante lui trotte dans tête : Les nôtres vont-il revenir ?

Ailleurs, que s'est-il passé durant cette journée ?

Sur le front central du plateau du VERCORS :

Dés le début du jour, les Allemands reprennent l'offensive en direction de VALCHEVIERE. Ils réussissent à déborder les avant-postes. Ceux-ci se replient sur la crête au-dessus du BELVEDERE où la deuxième Compagnie du 6ème BCA commandée par "CHABAL" se trouve en position.

Les Boches, momentanément stoppés, reçoivent des renforts, ce qui leur permet de poursuivre leur attaque. "CHABAL" envoie un agent de liaison pour réclamer des renforts. Hélas, il n'en recevra pas car il n'y en a plus !!

Au même moment, "RAYMOND" (Lieutenant VEYRAT) est attaqué au PAS-DE-LA-SAMBUE. L'ennemi qui, là encore, a des effectifs beaucoup plus importants, réussit à s'infiltrer et à tourner les positions des Chasseurs Alpins qui combatte avec courage et détermination. Devant cette situation très dangereuse, "GODERVILLE" ( Jean PREVOT) lance deux contre-attaques avec les quelques petits moyens qu'il a encore sous la main. Mais ces derniers sont beaucoup trop faibles pour faire reculer les troupes ennemies qui disposent en outre d'un armement bien supérieur au notre. En effet, ils alignent plusieurs dizaines de mortiers et même de l'artillerie de montagne.

Le BELVEDERE est assailli de partout. Vers le milieu de la matinée, "CHABAL" voit tomber, tués, trois de ses jeunes et valeureux Chasseurs. Refusant de se replier, il est prêt au sacrifice suprême, à faire "SIDI BRAHIM" suivant en cela la tradition glorieuse du BCA. Blessé une première fois, se voyant complètement encerclé, il jette son carnet de notes personnelles par-dessus le parapet et tombe en héros, touché une nouvelle fois.

Pour la troisième fois de la matinée, les sections BOUCHIER et "LESCOT" (BECHMANN), sont attaquées au PAS-DE-LA-SAMBUE. Elles réussissent à se maintenir sur place, préservant leurs positions. L'agressivité des troupes Allemandes est extraordinaire; la résistance Française ne l'est pas moins.

Les Allemands veulent en finir et attaquent aussi l'entrée des gorges de la BOURNE, obligeant le Capitaine "BRISAC" (BELMONT) à se replier après un très vif accrochage.

La situation des Français s'aggrave d'heure en heure. A la CROIX PERRIN, elle devient critique. La 1ère Compagnie qui défend MEAUDRE et LANS, est obligée de reculer sous les coups de boutoir ennemis. Le Capitaine "DUFFAU" (BORDENAVE) contre-attaque sans toutefois arriver à dégager deux de ses cadres, "NOËL" (Sous-lieutenant DESMARAIS) et le Sergent JACQUET qui, blessés, seront achevés par l'ennemi.

Au PAS-DE-LA-SAMBUE, la situation empire d'heure en heure et "GODERVILLE" est obligé de faire replier ses troupes, d'abord sur TOURTRES, puis après, prés de SAINT-MARTIN sur le plateau de la SARNA. Le reste de la Compagnie, qui, dans les combats incessants a été coupée en deux, se replie vers HERBOUILLY qui est attaquée à son tour.

"HERVIEUX" (HUET) essayera bien d'envoyer en renfort les gars de BOURGEOIS qui sont en position aux BARRAQUES et une Compagnie de Chasseurs prélevée, elle aussi, sur une position plus calme; mais cela ne servira à rien, car ces troupes arriveront trop tard.

Sur le front Ouest du VERCORS :

Des informations arrivent au P.C. de "THIVOLLET" faisant état d'une très forte concentration d'Allemands quittant ROMANS pour aller à l'ECANCIERE. C'est la tombée de la nuit. Aussitôt, ce dernier fait descendre le peloton du Lieutenant "PEROTIN" (FREYSSINAT) de la forêt de LENTE où il tient ses quartiers. Ce peloton fait parti de l'Escadron du Capitaine CHASTENET-de-GERY. Il doit prendre position à SAINT-NAZAIRE-EN-ROYAN. Pendant qu'il stoppe par ses tirs les premiers camions ennemis, un des groupes commandé par SABATIER, reprend la tour de SAINT-NAZAIRE. Le convoi ennemi est très important, on ne dénombre pas moins d'une cinquantaine de camions.

Voulant à tout prix passer, les Allemands essayent de se faufiler, de s'infiltrer par tous les chemins, les sentiers, sentes et même les pistes; notamment vers HOSTUN et SAINT-MAURICE en venant de l'ECANCIERE et des FAURIES. Puis, ils essayent vers LA-BAUME-D'HOSTUN, tout en maintenant leur pression sur SAINT-NAZAIRE.

Le 14ème BCA garde toutes les voies d'accès de la forêt de LENTE. "FAYARD" (BOURDEAU) apprenant que les Allemands viennent d'arriver SAINT-JUST-DE-CLAIX, craint que le peloton de "PEROTIN" ne soit pris à revers à SAINT-NAZAIRE. Il envoie une cinquantaine de chasseurs répartis en trois camions et commandés par "STEPHEN" (Lieutenant André VALOT) par la route de SAINTE-EULALIE, PONT-EN-ROYANS et AUBERIVES; mais les camions arrivent trop tard. "STEPHEN" doit se replier avec ses hommes. Attaqué à plusieurs reprises, il ne peut rejoindre son point de départ qu'en fin d'après midi. Heureusement il a pu décrocher sans avoir de perte.

"FAYARD" a aussi envoyé la section "CIGOGNE" (RAZAIRE) sur le route d'ORIOL-EN-ROYAN pour y installer un bouchon.

Sur le front Est du VERCORS :

A l'aube de ce 23 Juillet 1944, les Bavarois essayent à nouveau de s'infiltrer par surprise. Pour ce faire, ils se sont bien préparés en se camouflant prés des PAS durant la nuit. Mais les sentinelles Françaises sont sur leurs gardes et les Maquisards font subir aux Allemands des tirs extrêmement violents.

Prés du PAS-DE-LA-VILLE, "ADRIAN" et "VALENCAIS" se joignent à leurs hommes qui se reposent entre LA-FONTAINE-DU-PICHET et le PAS-DE-LA-VILLE. En effet, quelques heures auparavant ils les ont laissé là, complètement épuisés.

L'ordre de bataille qu'ils ont élaboré, est le suivant :

Les deux groupes F.M. (SNEIDER et SUBLET) de la FONTAINE-DU-PICHET feront mouvement en direction de la cabane de LA CHAU et seront en position de soutien arrière entre le PAS-DE-LA-VILLE et celui de LA-POSTERNE. "ADRIAN" avec une section comprenant trois groupes F.M. (DUPOUEY, LIONNE et MARTIN) partira en direction du VEYMONT pour effectuer une reconnaissance. Pour éviter toutes surprises de la part de l'ennemi qui peut aisément se dissimuler dans les cuvettes naturelles qui abondent dans le coin, les groupes avanceront en tirailleur largement déployés. Ils se dirigent vers le PAS-DES-CHATTONS qui doit être aux mains de l'ennemi. Effectivement, ils constatent que les Allemands ont établi un camp de tentes au PAS lui-même. "ADRIAN" essaie de les surprendre. Il fait tirer au F.M. sur les tentes. C'est bien mal connaître l'ennemi qui, déjà alerté par sa garde riposte à la mitrailleuse et au mortier. Etant donné que l'effet de surprise n'a pas eu lieu, "ADRIAN" décroche immédiatement, la réaction ennemie ayant déjà fait trois blessés dans les rangs des Français. Il se replie sur le PAS-DE-LA-VILLE.

Pendant ce temps, avec deux mitrailleuses et un F.M., "VALENCAIS" va vers le PAS-DE-LA-VILLE où se trouve le groupe F.M. "ORIOL" et les officiers SIMMONEAU et BECHET arrivés la veille en renfort.

Les trois officiers se concertent et décident que "VALENCAIS" continuera sa route avec les hommes qui l'ont accompagné en emmenant avec lui le Lieutenant SIMMONEAU. Ils iront installer des bouchons au PAS-DE-LA-POSTERLE et à celui DES-BERRIEVES, composés du groupe de mitrailleuse "KORMANN" et le groupe de F.M. "PERRIN". Ils auront pour mission d'organiser et de tenir les positions de combats assignées par SIMMONEAU. Ils doivent par la même occasion, construire un abri pour le poste de garde. Il faut dire qu'avant leur arrivée, il n'y avait qu'un groupe de cinq hommes commandé par l'Aspirant BECHET pour défendre le PAS difficilement accessible. Après avoir installé ces bouchons, il est convenu que "VALENCAIS" reviendra au PAS-DE-LA-VILLE.

Avec le reste des hommes et avec le Lieutenant SIMMONEAU, "VALENCAIS" poursuit son chemin jusqu'au PAS-DES-BERRIEVES qu'il trouve déserté par ses défenseurs. Il constate, furieux, qu'un F.M. a été abandonné en position de tir avec ses chargeurs à côté. Il faut convenir que ces postes sont vraiment très isolés de tout. Il fallait avoir une foi inébranlable pour rester ainsi coupé du monde. Il n'y a pas d'autre point d'eau en dehors de celui de la cabane du PLAY. Le PAS-DE-LA-VILLE est à trois heures de marche au minimum; c'est dire les difficultés immenses de liaisons, de ravitaillement et, éventuellement, de soutien à ces postes ainsi perdus dans la montagne.

Après avoir installé la mitrailleuse du groupe SCHILLINGER, repositionné le F.M. abandonné sur place, avec de nouveau servants; les deux Lieutenants retournent au PAS-DE-LA-POSTERLE. Comme prévu, ils y retrouvent les gars en train de faire une "cagna" en pierres pour le poste de garde.

Au PAS-DE-LA-POSTERLE, ils viennent d'être canardés par un mortier peu avant le retour de leurs officiers, ce qui prouve qu'ils ne sont pas restés inaperçus. Entre-temps, l'Aspirant BECHET est parti et "ADRIAN" a pris position en avant du PAS-DE-LA-VILLE avec ses trois F.M.

Outre le PAS-DES-CHATTONS, l'ennemi occupe le PAS-DE-LA-SELLE. Il n'a pas pu encore réduire au silence le Lieutenant BLANC et son groupe réfugiés dans la grotte du PAS-DE-L'AIGUILLE.

Tout le secteur compris entre le PAS-CHABRINEL, COMBEMALE, LES-OURS, le plateau de BEURRE et les arrières du Col du ROUSSET, est menacé par cette percée ennemie. Aussi, pour empêcher l'avance des Allemands dans cette direction, "HERVIEUX" donne l'ordre à "GEORGES" de redéployer son dispositif de défense devant les PAS tenus par l'ennemi.

La Compagnie "HENRY" avec André KALCK est renforcée par tous les éléments disparates qu'"HERVIEUX" a pu rassembler : Les radios, les éléments de la Compagnie Auto et les Sénégalais. C'est tout ce qui reste et c'est vraiment trop peu pour tenir un front aussi étendu. Le P.C. de l'Etat-major du VERCORS est allé s'installer prés de la GRANDE-CABANE.

L'artillerie de montagne Allemande s'est installée à GRESSE. Elle tient sous son feu les PAS. Tirs trop longs sur le PAS-DES-BERRIEVES qui ne touchent personne, mais n'est autre que le prélude de l'attaque générale.

L'ennemi parvient à trouver la faille dans le dispositif de défense. C'est un passage étroit, plus une piste qu'un sentier, qui évite les endroits placés sous le feu de notre mitrailleuse. Pour comble de malheur, le F.M. s'enraye, ce qui permet aux Allemands de se déployer. La mitrailleuse, placée où elle est, ne peut intervenir efficacement et la défense est totalement débordée. Huit Patriotes tombent foudroyés. Le PAS est pris. A partir de ce point, les Allemands s'infiltrent derrière le PAS-DE-LA-POSTERLE progressent rapidement sur les crêtes et les étendues relativement peu accidentées en direction de LA CHAU. Ils tournent complètement nos positions en se renforçant rondement à partir de GRESSE.

Simultanément, une autre attaque ennemie se développe par les crêtes et la plaine à partir du PAS-DES-CHATTONS et cherche à faire sa jonction avec les éléments partis du PAS-DES-BERRIEVES. Ses positions mitraillées et bombardées par les mortiers et par l'artillerie de montagne, "ADRIAN" n'a plus qu'une solution, c'est, sous la protection des deux groupes de F.M. de LA CABANE de LA CHAU, de se replier sur cette dernière après des combats acharnés qui dureront toute la nuit.

Pendant ces combats pour la maîtrise des PAS, l'Etat-major du VERCORS harcèle ALGER. De nombreux appels de détresse sont transmis par "JOSEPH/FAISCE" (ZELLER) :

"Sommes dans l'incapacité déloger actuellement Allemands arrivés par planeurs en raison absence de mortiers. Ceux-ci sont à parachuter sur terrain VERCORS. Ce que font les Allemands, les Anglais peuvent bien le faire.
Amitiés"

"HERVIEUX" envoie aussi un message dés les premières heures de la matinée :

"Attaque toute la journée par parachutistes, bombardements et mitraillages au sol. VERCORS complètement entouré. Menons violents combats de tous côtés contre troupes Alpines, chars, canons, infanterie. Ne pouvons tenir beaucoup plus longtemps si nos demandes en matériels et en troupes ne sont pas satisfaites. Demandons fort bombardement CHABEUIL; SAINT-NIZIER; et protection chasse. Toutes nos réserves sont en ligne. Sommes écrasés par percées au Nord et au Sud-est et par parachutistes. Sommes prêts à nous diviser et à nous réfugier à l'aube dans les bois, si nécessaire. Contact radio peut être coupé, mais restez à l'écoute. Presque toutes nos positions reconquises et tenues. 400 parachutistes complètement entourés dans village de VASSIEUX. Attaque récente entre Brenns et mortiers. Renforts Allemands attendent à CHABEUIL. Faites en sorte qu'il y ait bombardement VASSIEUX, CHABEUIL, SAINT-NIZIER à l'aube au plus tard. Les Boches égorgent nos blessés. Moral bon, mais manquons mortiers et effectifs."

A 16 heures, "VOLUME" part avec "FOILLARD" et "JAIL". Très bien renseignés, ils parviennent à trouver un passage au sud du PAS-DE-LA-BALME et croisent des Boches à deux reprises sans être aperçus. Arrivés à CHATEAU-BERNARD, ils cherchent à se renseigner sur la présence des Allemands à SAINT-GUILLAUME et poursuivent leur route, quand, juste avant le village, ils sont encerclés par des Allemands qui sortent des buissons où ils s'étaient cachés de part et d'autre de la route, un peu avant le pont sur la GRESSE. Ils ne les avaient pas vus et sont donc arrêtés par les gardes du pont. Ce sont des soldats de la Wehrmacht. Malheureusement ils les remettent à la police NAZIE qui les tabasse. Lorsqu'ils les fouillent, les policiers découvrent sur "VOLUME" une très forte somme d'argent. Mais il y avait beaucoup plus grave, ne perdant pas son sang froid il réussit à cacher une micro-photo entre deux doigts, micro-photo qui contenait le code secret de la radio. Il est brutalisé, jeté à terre ou se laisse tomber au sol et réussit à cacher l'objet compromettant dans le gravier qui recouvre la cour de la maison où il a été emmené pour interrogatoire. Cette fameuse microfiche sera retrouvée par la suite.

Continuant leur planque, les Boches réussissent à intercepter aux environs de SAINT-GUILLAUME, trois autres jeunes Maquisards. Ils seront embarqués tous les six dans un car partant pour VIF. Prés de SAILLANS, les Boches les font descendre du véhicule pour les entraîner dans la cour de la ferme BRUN où, durant des heures, ils les frappent à coup de pieds et de triques. A la suite de la découverte de l'argent, ils pensent que "VOLUME" est un chef, et ils s'acharnent sur lui, essayant de lui crever les yeux en lui lançant des objets pointus dans le visage. Il a la figure marquée de coups et les épaules déboîtées. Comme les NAZIS souhaitent savoir s'il a été envoyé par ALGER ou LONDRES et qu'il s'abstient de répondre, ils le matraquent et le frappent sans arrêt. Ils lui enlèvent, ainsi qu'à ses compagnons d'infortune tout ce qu'il a sur lui. C'est donc ainsi qu'ils embarquent tous en car avec une quinzaine de soldats Allemands en armes. Ils comprennent alors qu'ils vont être fusillés. C'est à REVOLLEYRE, sur la route de SAINT-GUILLAUME qu'ils descendent du car. Les NAZIS les fusillent deux par deux au bord d'un ravin où coule un ruisseau. Malgré son triste état, quand vient son tour, risquant le tout pour le tout, "VOLUME" bondit sur le Feldwebel qui commande le peloton d'exécution, le bouscule et, profitant de l'effet de surprise, saute dans le ravin profond d'environ 10 mètres, tombe sur un arbre qui amortit sa chute et réussit à se cacher au fond d'un trou dans un roncier. Parmi le peloton d'exécution Allemand, c'est une vraie fourmilière. Ils courent au ravin, tirent au hasard à la mitraillette et au fusil. "VOLUME", dans son trou se fait tout petit et se recouvre de tout ce qui lui tombe sous la main : Branches, feuilles mortes, ronces etc..etc.. Ses tortionnaires sont descendus à toute vitesse dans le ravin; mais ils cherchent beaucoup plus loin que l'endroit où il a atterri et du trou où il s'est réfugié. Cependant, ils se rapprochent et il est convaincu que sa dernière heure est arrivée. Heureusement la nuit est bientôt là. Pourvu qu'elle tombe rapidement, avant que ces brutes ne le trouvent. Ils fouillent les buissons, parlent d'aller chercher des chiens, mais arrêtent leurs recherches car la nuit est tombée et recouvre la campagne d'une obscurité salvatrice. Quand plusieurs soldats ennemis se sont écartés, "VOLUME" juge qu'il n'y a plus de risque. Il s'éloigne en silence du trou qui l'a providentiellement abrité et réussit à leur échapper en se dirigeant dans une direction inattendue pour l'ennemi, l'endroit où ses malheureux compagnons ont été exécutés. Il a fait un raisonnement qui s'avère exact : Il n'y aura plus personne sur le lieu d'exécution et c'est dans cette direction qu'il aura le plus de chance. Le voilà libre, mais dans quel état ? Il est endolori, il continue son chemin comme il peut. Il se traîne et parvient prés du DRAC, grosse rivière tumultueuse qui se jette dans l'ISERE où une vieille femme vient à son secours. Puis, il trouve un brave curé qui lui servira de guide jusqu'au Maquis de LA MURE. Les Résistants le conduisent au commandant "BASTIDE" à qui il pourra transmettre le message d'"HERVIEUX".

Dans le centre du VERCORS, à BELLECOMBE, prés de VILLARD-DE-LANS, le Lieutenant Freddy PASSY du 6ème BCA est tué au combat avec deux de ses chasseurs.

23 Juillet 1944 à l'aube

Le groupe de blessés qui a quitté la grotte de la LUIRE avait pour guides les TRIAL père et fils, les ENJALBERT et deux jeunes de SAINT-MARCELLIN. Après la défection de ces quatre derniers dans des circonstances décevantes, les TRIAL se retrouvent les seuls valides pour aider leurs compagnons handicapés par leurs multiples blessures. L'allure du groupe s'en trouve fort ralentie et c'est pourquoi "DOMINIQUE" part seul tenter sa chance pendant que les autres font halte à SAINT-AGNAN pour y prendre de l'eau. Ils demandent à un fermier de leur indiquer la route à suivre pour atteindre la ferme du MANDEMENT où ils ont décidé de faire une halte plus longue. Ils n'ont rien avalé depuis leur départ de la grotte et sont affamés. Ils dévorent le peu de ravitaillement qui leur resté. En effet, ils n'ont plus que quelques boites de thon que leur ont laissé les deux jeunes qui se sont enfuis avec les vivres du groupe.

A la nuit, le Capitaine Georges LALLEMAND et le Sous-lieutenant TEZIER effectuent la destruction du pont de la GOULE-NOIRE, interdisant ainsi la pénétration du VERCORS à tous véhicules ennemis : blindés, artillerie tractée et camions de soutien. Malgré les tirs adverses, ils arrivent à regagner indemnes la forêt des COULMES.

En tous lieux, les brutes NAZIES font des victimes parmi la population civiles. Ils violent de la fillette à la grand-mère, incendient de nombreuses habitations et tuent indifféremment tout se qui vit, bêtes ou humains, obligeant les habitants de la région à se réfugier dans les bois où ils sont pourchassés sans aucune pitié. Ce pays aux matins clairs, aux prairies fleuries, aux forêts silencieuses est devenu un pays de désolation, de cris, de pleurs, de souffrance, d'angoisse, pillage et de terreur comme au XVIème siècle lorsque les bandes de soudards terrorisaient les fermiers. Ce sinistre retour en arrière, nous le devons aux Nazis Allemands.

23 Juillet 1944 - 16 heures

La situation générale ne cesse de s'aggraver d'heure en heure. "HERVIEUX" doit prendre une décision. Il va faire appliquer le plan prévu au lendemain de l'avance sur SAINT-NIZIER. En effet, maintenant il sait que le dispositif central à VALCHEVRIERE est enfoncé, que la défense des PAS à l'Est du VERCORS s'est effondrée et qu'en plus, rien ne peut plus arrêter le renforcement des forces ennemies aéroportées de VASSIEUX. Afin d'éviter que des unités engagées dans le combat ne soient anéanties, que de nouvelles victimes civiles ne viennent s'ajouter à la liste déjà longue, il donne l'ordre à toutes les unités de se fondre dans la nature et de gagner les zones prévues dans les forêts pratiquement inviolables, comme la forêt de LENTE et des COULMES, ainsi que sur le plateau de GLANDASSE, et ceci avec le maximum d'armes.

Ainsi, cet ordre de dispersion laissait à chaque responsable d'unité le soin de rejoindre à sa guise sa zone de regroupement. Cela ne voulait en aucun cas dire une dispersion générale comme de trop nombreux résistants l'ont interprété. A la décharge des chefs d'unité, ce plan aurait été beaucoup plus efficace si des dépôts camouflés en vivres et munitions avaient été prévus au préalable, dans des lieux prédéterminés, ce qui n'était pas le cas. Ce regroupement aurait permis de reprendre le combat dés que les circonstances auraient été favorables.

Le plan de regroupement prévoyait que, dés que l'ordre de dispersion aurait été donné, les unités placées sous les ordres du Commandant "DURIEU devaient se rassembler dans la forêt des COULMES. Quant aux rescapés du 11ème Cuirassiers et de "CHABAL" ils devaient rallier la forêt de LENTE, pour reformer un semblant d'unité. Le GLANDASSE, lui, devait recevoir les unités du secteur Sud ayant participé à la défense des PAS sous le commandement de "GEORGES". En principe naturellement, car cette partie du VERCORS a la réputation d'être très inhospitalière. C'est une zone où s'étend un plateau sans une goutte d'eau et la survie y est très difficile. Peu d'hommes pourront s'y maintenir préférant émigrer vers le Sud DIOIS ou le TRIEVES.

Cependant, tous les isolés avaient la possibilité de rallier ces centres de rassemblement.

Sur le front Sud du VERCORS :

La jonction des troupes ennemies venues du Sud-est par les cols de GRIMONE et de CABRE d'une part et celle venues de l'Ouest par CREST et SAILLANS s'effectue à DIE. Une fois regroupées, ces troupes Allemandes se retournent vers les portes d'accès Sud du VERCORS, prennent successivement les villages de CHAMALOC et de MARIGNAC sans défense et poursuivent leur montée vers le col du ROUSSET en engageant de très gros effectifs. Elles tâtent nos positions s'aperçoivent très vite que le col de VASSIEUX n'est pas défendu. Les Fridolins en profitent pour monter une expédition de renfort en direction du village en ruine de VASSIEUX où se sont cramponnés leurs éléments aéroportés.

Revenons à "CALVA" dans l'aube naissante où celui-ci a reçu l'ordre d'attaquer sur la droite. En réalité, l'ordre a été déformé au cours de la transmission orale. "BAGNAUD" craignant qu'avec le jour ses hommes soient pris en plein découvert par l'aviation de chasse Allemande, et que, d'autre part, il soit impossible de les ravitailler en vivres et munitions; donne l'ordre de repli dont la passation de "bouche à oreille" est défectueuse et devient de :

"Repliez sur la droite !"

en :

"Attaquez sur la droite !"

Est-ce que cet ordre a été mal transmis par un gars a moitié endormi ? Le fait est qu'il a été compris dans ce sens par "CALVA".

Au moment du repli, certains Maquisards étaient déjà presque arrivés dans VASSIEUX.

"BAGNAUD", blessé au talon, est évacué sur la grotte de la LUIRE (il sera fusillé à ROUSSET, le 28 juillet avec ses camarades arrêtés en même temps que lui à la grotte).

A la suite du repli général, les rescapés des camps C11, C12 et C18 se regroupent au col du ROUSSET.

Sur le front Est du VERCORS :

Ce 23 Juillet 1944, au PAS-DE-L'AIGUILLE, les hommes du Lieutenant BLANC sont toujours enfermés dans la "grotte. Ils sont attaqués toute la journée par les BAVAROIS qui utilisent tous les moyens pour venir à bout de ces enragés. Après les mortiers, ce sont les grenades; ils vont même essayer une nouvelle technique : Des explosifs suspendus au bout d'une corde et descendus devant l'entrée de la grotte. Rien ne leur sera épargné. La liste des tués et des blessés plusieurs fois atteints, s'allonge au fil des heures. L'air devient irrespirable et la vie évolue vers un état de plus en plus difficile à supporter. Depuis le 22 juillet au matin, ils sont claustrés dans le réduit rocheux où ils se sont barricadés. Ils ont décidé d'attendre la nuit pour essayer de se sortir de ce piège. Ce sera leur deuxième nuit dans ce lieu et c'est leur dernier espoir.

Cinq de leurs camarades sont allongés, morts, dans le fond de la grotte; c'est le macabre résultat d'une résistance de deux jours et d'une nuit. Les dix-huit survivants sont dans un état de surdité avancé à la suite de la succession des explosions. Ils sont tous plus ou moins blessés. La nuit arrivée, dans la pénombre, ils sortent l'un après l'autre et dévalent les pentes du PAS-DE-L'AIGUILLE. Ils se retrouvent tous les dix-huit, le matin du 24 Juillet, dans la vallée, très étonnés d'avoir pu s'échapper.

PRE-GRANDU

"ADRIAN" a rallié "GEORGES" à PRE-GRANDU. Ce dernier est presque complètement encerclé car les Allemands sont arrivés, non seulement à la cabane de LA CHAU, mais encore à la fontaine de GERLAND, ainsi qu'à la GRANDE-CABANE.

"HERVIEUX" a donné comme instruction à "GEORGES", l'ordre de dispersion en petits maquis. Il lui a demandé de sauver hommes et matériel et lui a laissé toute latitude pour exécuter cet ordre. Mais, sans vivres, sans eau et presque sans munitions, comment envisager de rejoindre le GLANDASSE par le plateau.

"ADRIAN" et "BOB" décident de se frayer un passage par le PAS-DE-CHABRINEL, emmenant avec eux tout l'armement qu'ils peuvent et détruisant ce qui reste.

En arrivant prés du PAS-DE-CHABRINEL, ils s'aperçoivent que les Allemands occupent déjà la bergerie de PRE-PEYRET.

Après avoir descendu le PAS-DE-CHABRINEL, les deux compagnies se reposent dans la forêt de ROMEYER.

Le risque est grand de voir le col du ROUSSET attaqué par les chasseurs Bavarois arrivant par les PAS de l'Est et par les unités motorisées qui ont fait leur liaison à DIE. En effet, après un court arrêt dans cette ville, ils ont formé un groupement d'attaque qui se dirige en direction de CHAMALOC.

Les Français sont à la merci d'une importante infiltration par le col de VASSIEUX occupé par l'ennemi la veille. "GRANGE" n'a toujours pas reçu l'ordre de dispersion. La liaison téléphonique a, sans doute, été coupée. Il décide d'aller s'informer et part en bicyclette au P.C. de la BRITIERE où devraient se trouver les radios commandés par le Capitaine "BOB". Il trouve le P.C. déserté. "BOB" s'est replié sur PRE-GRANDU. Il comprend qu'"HERVIEUX" n'a pas réussi à lui transmettre l'ordre de dispersion prévu pour le cas où la situation viendrait à empirer, ce qui est le cas. Il remonte au Col du ROUSSET et décide de l'évacuer.

La décision de "GRANGE" est interprétée comme un ordre de "sauve-qui-peut par certains Maquisards. On ne peut guère le reprocher aux garçons du DIOIS qui sont prêts de leur domicile et connaissent parfaitement la région. Ils essayent de s'y réfugier et la plupart réussiront à y subsister avec beaucoup moins de difficultés que leurs camarades restés dans le VERCORS. Le seul grief que l'on pourrait faire à certains d'entre eux, c'est qu'une fois les Allemands partis, de ne pas nous avoir rejoint pour continuer la lutte; il faut dire à leur décharge, que beaucoup de Français n'avaient rien fait du tout !

Ainsi, du C12, treize Maquisards quittent le Col du ROUSSET pour aller dans le DIOIS mais resteront chez eux. Il s'agit de "JOE", "LA TRINGLE", "BARON", "LA LOULE", "TARTARE", "PHEBUS", "MELINITE", "KIKI", "ZAZOU", "LE MONGOL", "COSAQUE", "GELINITE" et la "TORNADE". Compagnons de tous les coups durs qui vont nous manquer.

Rejoindront le DIOIS pour s'y réfugier momentanément et reprendront le combat : "PEKIN", "JACQUOT", "ATHOS", "PORTHOS", "CADET", "ROBY", "PARE-CHOCS", "CALVA", "ZOULOU", "LA MOME" et "SEPPI".

Continueront le combat et partiront avec le C11 : "CUPIDON", "PINTCH", "BACCHUS", "OFI", "TRENTE-SIX", "L'HERMITE", "LA MAURICAUDE" et "LACHIUME".

Seront tués au combat : "TATAVE", "BOURGUIGNON", "LA LUNE", Raymond LAY, "MITRON".

Seront blessés et hors de combat : "LE BUFFLE" et RAMBAUD.

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Suite...

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